vendredi 17 juin 2011

chronique-ohm resistance




En 2010 ohm resistance nous avait surpris avec des sorties de hauts niveaux autant de par la qualité que par la force de certaines sorties. Avec des albums comme le refuse : start fire de scorn ou l’album éponyme de the blood of heroes (ainsi que l’album de remix), la barre était plus que haute pour lancer 2011.

Nous sommes à peine à la moitié de l’année que déjà la qualité des sorties d’ohm resistance est indéniable. Premièrement, ils nous ont surpris avec l’album Harvester de Gator bait ten , un projet où ont travaillé plusieurs gros noms qui gravitent autour du label de Brooklyn. Pour cette sortie on s’éloigne un peu plus des ambiances électroniques du label pour plonger dans un gouffre claustrophobique ou guitares, basses et nappes bruitistes nous écrasent dans des reptations chtoniennes. Rien de moins … à la première approche, le côté drone-métal (presque doom par moment) pourrait déplaire, mais lentement on se laisse gagner par ce travail sombre et somme toute subtil.

Ensuite nous est arrivé un nouveau ep du monolithique Scorn, Yozza. Librement inspiré d’un film (The Boys From the Blackstuff) ce court ep de 4 titres reprend là ou son précédent album (refuse : start fire) nous avait laissé. C’est une suite logique ou l’on retrouve bien sûr les basses hypnotiques de Scorn, mais aussi un peu plus d’action au niveau des rythmes. Un peu plus de violence, lente, mais véritablement présente. Un excellent ep où l’on peut très bien entendre toutes la force de Scorn. Véritablement excellent!

En même temps qu’une tournée Européenne (en compagnie de Scorn) submerged nous arrive avec un nouvel album : Before Fire I Was Against Other People. Bien connu pour ses ambiances violentes et son drum & bass des plus sombres, submerged nous revient avec un album plus ouvert et beaucoup moins homogène. On retrouve plusieurs mélanges stylistiques avec du Dubstep, du breakcore et même des musiques du monde et en plus les compositions sont beaucoup plus aérées, ce qui donne une force au déchainement rythmique de submerged. Un excellent pas vers l’avant ou l’on sent que ce projet prend de l’ampleur et de la grandeur. Un album vraiment intéressant et une très belle sortie pour un projet qui aurait pu rester pris dans un style très restreint, mais qui élargit sa musique d’une très belle façon…de façon assez violente quand même!

À noter aussi la sortie au mois de mai de l’album live de Merzbow + Balázs Pándi : ducks live in NYC. Bel album assez différent du reste du catalogue d’ohm resistance, mais quand même une belle apparition dans leurs catalogues bien sûr.

Il ne faudrait pas oublier aussi le souci visuel et le très beau packaging des sorties d’ohm, toujours avec les très belles peintures numériques de Karol Lasia. Un véritable bon boulot….Maintenant, on attend la suite, comme un nouvel album du projet collectif the blood of heroes, promis à la fin de l’année 2011!

vendredi 10 juin 2011

Chronique-Raoul sinier/the melting man ep/tigerbeats 6


Une nouvel ep de Raoul Sinier, encore, une véritable machine prolifique qui nous prépare lentement a un nouvel album complet qui devrait paraître sous peu chez Ad noiseam.

Cette fois ce ep( numérique) parait chez tigerbeat 6 et navigue dans les mêmes eaux que sont précédent ep, cymbal rush/strange teeth & black nails, paru chez œuvre records en janvier 2011. On avait déjà noté une légère tendance a des structures et des effets plus pop depuis son album Tremens industry (ad noiseam records) et cela s’affirme beaucoup plus maintenant avec l’addition de véritables chants (par Raoul lui-même). Malgré cette approche plus chanson, le travail de Raoul Sinier reste étrange, alambiquer et grandiloquent. On pourrait même dire que l’addition d’élément plus pop et standard augmente les effets hallucinants ,délirants et le décalage de l’univers de cet artiste français.

Le travail de Sinier transparait dans ce nouveau ep de façon incontestable et, vu sa courte durée, nous fait languir d’impatience pour entendre ( et voir) la suite de cet excellent ep.

A noter aussi le travail ‘’ intégral’’ de Raoul Sinier, il crée autant ces vidéos, ces illustrations que sa musique. Un artiste sur tous les plans…avec un décalage vers l’étrange comme on aime a plastik_mekanik!